Étrange comme constat et pourtant c’est ce que déclare un article paru dans la très sérieuse revue British Medical Journal.
La sortie d’un nouveau tome de la célèbre saga de Harry Potter s’accompagne d’une baisse notable du nombre d’enfants et adolescents admis aux urgences des hôpitaux britanniques, selon un article paru dans la très sérieuse revue British Medical Journal.
Quatre médecins de l’hôpital John Radcliffe d’Oxford ont répertorié le nombre moyens d’enfants de 7 à 15 ans admis aux urgences pour des blessures chaque week-end des mois de juin et juillet 2003, 2004 et 2005, rapporte l’hebdomadaire dans son dernier numéro de 2005.
Ils ont ensuite comparé ces chiffres avec la fréquentation des urgences lors des week-ends de sortie des deux derniers tomes de la saga, le week-end des 21 et 22 juin 2003 pour l’Ordre du Phénix et celui des 15 et 16 juillet 2005 pour Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé.
Les résultats sont sans appel. Les urgences ont accueilli en moyenne 67 enfants et adolescents pour blessures liées aux os ou aux muscles lors d’un week-end «normal». Le nombre chute à 36 et 37 pour un week-end Harry Potter.
«Jamais la fréquentation n’avait été aussi basse lors des trois années couvertes par l’étude», notent les scientifiques, qui ont même pris la peine de prendre en compte la variable météo dans le calcul de leurs statistiques.
L’engouement pour le dernier loisir à la mode, comme la trottinette ou les rollers, cause souvent chez les jeunes une hausse des blessures, expliquent les médecins. Vu le succès de Harry Potter, dont chaque tome se vend à plusieurs millions d’exemplaires, les scientifiques ont voulu connaître l’incidence de ce nouveau «hobby» sur le comportement des enfants.