Sport et Homophobie

C’est la première fois que paraît une enquête chiffrée sur l’état de l’homophobie dans le sport en France : 922 acteurs sportifs (dont 199 footballeurs), évoluant en Aquitaine ont été interrogés tout au long de l’année 2010/2011, ce qui correspond à la plus grande population jamais réunie dans une étude sur la thématique sport et homophobie au plan international.

Le résultat était hélas prévisible : 50,6 % des sportifs hommes ont déclaré avoir des attitudes négatives envers les gays, un chiffre bien plus élevé que dans les milieux non-sportifs.

Les chiffres sont un peu moins élevés en ce qui concerne la position des sportives vis à vis des gay ; ou la position des deux sexes vis à vis des lesbiennes.

Les responsables de l’enquête ont indiqué que plusieurs sportifs ont refusé ostensiblement d’y participer, pour des raisons personnelles ou collectives (idéologie, religion, groupes conflictuels…).

L’étude fait aussi apparaître que plus le sportif est de haut niveau, s’il pratique un sport dit « masculin » ou s’il pratique un sport collectif, plus il est homophobe.

« Dans un tel environnement, on peut comprendre qu’il y ait aussi peu d’homosexuels visibles dans le sport français : soit ils sont contraints de se cacher, soit ils sont victimes d’un phénomène de ‘plafond de verre' », souligne Anthony Mette psychologue du sport et porteur de l’enquête .

Alors qu’une enquête nationale sur l’homophobie dans le sport a été réalisée mais est restée dans les tiroirs du Ministère, l’étude de la Direction Régionale d’Aquitaine chargée de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale ne manquera pas de faire rebondir le débat sur le sujet alors qu’un nouveau ministre des Sports vient d’être nommé.

Source: e-llico.com

  • Lire Le rapport édifiant
  • Pour aller plus loin..
    Dans l’étude, il est noté que d’une part les femmes sont beaucoup moins hostiles à jouer avec des sportives gay que les hommes – qui préfèrent ignorer cette réalité – La femme est donc l’avenir du sportif gay !

    Plutôt que des clubs de sports « gay » prônant la mixité et l’intégration par le sport (et qui au final n’intègrent que 1 à 2 % de sportifs hétéros), pourquoi ne pas oser jouer « ailleurs ». Les sportifs ayant des proches ou des amis gay se trouvent + tolérants vis à vis des autres joueurs, et font preuve d’une plus grande ouverture d’esprit. Personnellement, je tente l’expérience cette année en intégrant un club de sport hétéro, mixant filles et garçons, et composé déjà de quelques homos et lesbiennes. Nous verrons bien si les affinités, et amitiés feront évoluer les idées, si la question de « la copine » se pose, et si j’arrive à parler avec certains… Challenge !!

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